Chaire Valeurs du soin

La Chaire Valeur(s) du soin conduit une recherche pluriannuelle depuis 2016. Son objectif est de prendre la mesure de la valeur de la relation de soin. Elle propose une approche pluridisciplinaire en sciences humaines et sociales.

Elle ambitionne plus largement de poser la question des valeurs plurielles du soin dont l’importance n’a été que partiellement recouverte, souvent récupérée par des injonctions industrielles et économiques. Remettre en perspective et analyser, par une démarche critique, les concepts d’évaluation, d’efficience et de valeur autour du soin, c’est prendre en compte précisément la nécessité de réinstaller la valeur dans les mesures d’évaluation pour repenser la justesse des modèles de soin.

Puisque la valeur n’est pas réductive au prix et qu’elle dépend de valeurs qui forment autant de critères de jugements, il s’agit de prendre la mesure des valeurs qui fondent la valeur par des méthodes et des outils traduisant sans le trahir, le cœur du soin : la relation.

En plaçant la relation au centre de gravité du soin, dans un monde où s’opèrent de multiples mutations sociales, environnementales, la Chaire s’intéresse à la dimension plurielle et expérientielle du soin. Elle s’attache aux espaces et aux temps du soin comme éléments déterminants de la rencontre thérapeutique, proposant une recherche approfondie des applications et interprétations du principe de la reconnaissance, à l’égard de la personne malade, de son entourage, comme de l’ensemble du corps soignant.

Principales missions

La Chaire s’inspire des instruments des philosophes, des sociologues, des psychologues, des historiens et des économistes, en tentant d’élaborer des méthodes réellement transdisciplinaires pour interroger les valeurs du soin sous toutes les coutures :

• Études de terrain avec élaboration d’indicateurs et d’une méthodologie interdisciplinaire expérimentale.
• Valorisation des axes de recherche avec expérimentation sur les terrains préalablement identifiés.
• Publications d’ouvrages transdisciplinaires.

Partir de la valeur du soin appelle à s’interroger sur son efficience, susceptible d’être mesurée par des indicateurs, qu’il faudra élaborer et tester. Il s’agit d’évaluer de quelle manière le patient peut mobiliser ses propres valeurs dans son parcours de soin, et lesquelles de ces valeurs l’organisation peut promouvoir. Le soin ne doit pas seulement être guidé par des intérêts techniques et économiques, mais doit intégrer ce que nous appelons une « santé personnalisante ».

Si la maladie, en portant atteinte aux capacités empêche, contraint, voire aliène, un défi est bien celui de considérer le malade comme un individu autonome.

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